novembre 29, 2006


Falaises d'Etretat

Située entre Le Havre et Fécamp, Etretat est une station balnéaire connue pour les falaises qui encadrent sa plage de galets. Des sentiers vous emmènent à leur sommet.Le côté gauche de la plage est bordé par la falaise d'Aval. Depuis la crête de la porte d'Aval, cette célèbre arcade rocheuse étonnamment découpée, la vue est splendide. Vous admirez l'arche massive de la Manneporte à l'architecture monumentale, l'Aiguille qui, solitaire, se dresse du haut de ses 70 mètres, et enfin la falaise d'Amont.
Source: Seine Maritime

novembre 25, 2006

Morre o ator francês Philippe Noiret

Noiret, un demi-siècle de talent et d’éléganceBRIGITTE BAUDIN et DOMINIQUE BORDE. Publié le 23 novembre 2006Actualisé le 24 novembre 2006 : 07h58 L’acteur Philippe Noiret s’est éteint, jeudi, des suites d’une longue maladie.
(AFP/F. Guyot)


L’acteur Philippe Noiret s’est éteint, jeudi, des suites d’une longue maladie.
(AFP/F. Guyot).
En complément
En images : Une carrière de beau joueur Noiret, un géant sur les planches Une émotion unanime Une filmographie exemplaire La race des seigneurs Le 23/11 sur lefigaro.fr : Noiret, un demi-siècle sur le devant de la scène
Les autres titres
L'empire Ducasse Peter Falk «prêt à tuer pour tourner un nouveau Columbo»
Le livre du jour : De cendre et d'os de John Harvey

Fast Food Nation de Richard Linklater : Et un burger bien saignant !
Quoi de neuf ? Chostakovitch ...
Les Temps difficiles d'Édouard Bourdet : Petits meurtres en famille
Nahed Ojjeh, courte romance pour l'Art déco L'«art sauvage» sauvé par les surréalistes Joséphine Baker revient à Paris Retour | Rubrique CultureIl s’est éteint hier à l’âge de 76 ans après cinquante ans de carrière. Plus de cent vingt films, des dizaines de pièces de théâtre avaient fait de lui un des acteurs les plus populaires de France.



« Je ne vais jamais au-devant d’un rôle expliquait-il. J’attends qu’on me propose. Cela présente deux intérêts : la jubilation de jouer ce que les autres attendent de vous et une occasion de juger lucidement où l’on en est. »


Acteur, Philippe Noiret l’était jusqu’au bout des ongles, mais il aimait aussi rêver en contemplant la nature. « Je suis le plus heureux des hommes le nez au vent avec un livre à la main assis sur un banc, au soleil, dans mon jardin ou en train de galoper sur un de mes chevaux. Ma vie est un savant équilibre entre la nature et ma vie parisienne. » IL AVAIT L’ALLURE d’un hobereau de province avec ses costumes en tweed, ces pulls en cachemire, ses gilets en soie, ses chaussures faites sur mesure et ses pochettes bouffantes. Une voix profonde, reconnaissable entre toutes, des gestes élégants, un éternel cigare aux coins des lèvres, il cultivait son image d’élégant d’un autre siècle. Pour plaire, mais aussi pour se plaire. C’est son père, vendeur dans la confection, qui lui donne le goût des beaux vêtements, des étoffes luxueuses et surtout des mots


« Mon père était un lettré avouait- il. Il aimait la poésie, la littérature. Ses auteurs de chevet étaient Verlaine, Rimbaud, Montaigne, Montesquieu. » Né le 1er


octobre 1930 à Lille, il grandit à Paris. Il n’aime pas les études. Il va d’abord chez les oratoriens puis au lycée Jeanson- de- Sailly. Il se fait renvoyer de tous les établissements. Un peu plus tard, il fréquente les cafés de Montparnasse. Il se lie avec des artistes, des comédiens. C’est là que naît sa vocation théâtrale. Il a 24 ans. Commence alors pour lui la grande aventure du TNP avec Jean Vilar où il jouera au côté de Gérard Philipe et de Monique Chaumette qui deviendra son épouse. Après une expérience de duettiste avec Jean- Pierre Darras dans les cabarets, il débute au cinéma.


L’oncle de Zazie


Pour lui le cinéma n’aurait pu être qu’un accident. Venu du TNP avec le physique enveloppé et confortable d’un bon gros à l’allure un peu snob, il n’avait pas le physique d’un premier rôle. En 1956, à 26 ans, il est dans le premier film d’Agnès Varda comme une apparition symbolique. Plus audacieux, Louis Malle en fait l’oncle de Zazie dans le métro, il est Hercule dans une version du Capitaine Fracasse aux côtés de jean Marais ou un Louis XIV emphatique dans Les Amours célèbres. Mais rien ne le détache de ses premiers duos avec Darras. Il faudra le Thérèse Desqueyroux de Franju, inspiré de Mauriac en 1962, Les Copains d’Yves Robert, tiré de Jules Romain pour qu’on remarque la finesse du comédien qui, au- delà de son allure pataude, sait imposer une sorte d’élégance innée.


Avec La Vie de château de Rappeneau, qui signe son premier film et en fait le mari d’une Catherine Deneuve évéenne et fantaisiste, il franchit un degré. Du coup, le cinéma devra compter avec celui qui se trouvait une « allure de pachyderme ». On s’habitue à cet ours pas trop mal léché qui sait jouer de ses fausses naïvetés ou de sa calme assurance pour entrer d’un bloc dans un personnage. Qu’Yves Robert en fasse le délicieux paresseux d’Alexandre le Bienheureux, qu’Hitchcock le transforme en espion soviétique pour L’Étau, qu’il soit Clérambard ou une barbouze dans L’Attentat de Boisset qui romance l’affaire Ben Barka, le « pachyderme » est d’abord un étonnant caméléon.


Bon nounours ou trouble-fête


Et c’est lui encore qui permet à Bertrand Tavernier de signer ses premiers films, L’Horloger de SaintPaul, Le Juge et l’Assassin, Que la fête commence. Lui aussi qui a l’audace avec l’ami Piccoli ou le copain Mastroianni de fréquenter l’infréquentable Marco Ferreri et ses provocations sulfureuses ( La Grande Bouffe). Mais ne peut- il pas tout se permettre ? De faire le pitre avec Mes chers amis de Monicelli, d’être l’un des officiers du Désert des Tartares, le vengeur exterminateur, mari d’une pathétique Romy Schneider pour le célèbre Vieux Fusil qui restera l’un de ses films les plus populaires, ou l’amoureux respectueux de Charlotte Rampling dans Un taxi mauve.


D’une adaptation de Drieu La Rochelle, Une Femme à sa fenêtre, à celle d’un Simenon ( L’Étoile du Nord), Noiret devient le comédien incontournable et interchangeable des années 1970. Du comique des Ripoux ou de Twist again à Moscou à la gravité de La Vie et rien d’autre ou le peu connu Les Lunettes d’or où il joue un homosexuel, il est sur tous les fronts, bon nounours ou vilain trouble- fête, notable ou anarchiste. Un seul rôle lui échappe dans lequel il aurait pu se couler aisément, celui de Maigret, devenu propriété de la télévision à l’époque avec Jean Richard. Jusqu’au bout, entre un Ripoux 3 où il semble se parodier et Père et fils de Michel Boujenah où il compose un paternel malicieux et émouvant, Noiret aura répondu présent au cinéma.


C’est cet homme élégant et ce comédien doué qui excusait ses coquetteries vestimentaires et son goût du confort en disant de la vie : « Le voyage est court autant le faire en première classe ! » Le voyage est fini, il nous laissé sa classe.

novembre 21, 2006

Fables de la Fontaine


Jean de la Fontaine (1621-1658)

Le Rat de ville et le Rat des champs


Autrefois le rat des villes
Invita le rat des champs,
D'une façon fort civile,
A des reliefs d'ortolans.

Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.

Le régal fut fort honnête :
Rien ne manquait au festin;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.

A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le rat de ville détale ,
Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
«Achevons tout notre rôt.

-C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi.
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de roi ;

Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc. Fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre!»
...............

Le Corbeau et le Renard

Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard par l'odeur alléché ,
Lui tint à peu près ce langage :
«Et bonjour Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois»
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit et dit: "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute:
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute."
Le corbeau honteux et confus
Jura mais un peu tard , qu'on ne l'y prendrait plus.
.....

Le Chêne et le Roseau

Le chêne un jour dit au roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête.
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrai de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin." Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le nord eût porté jusque là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.

novembre 17, 2006

Michel Tournier

Né à Paris en 1924, il fait ses classes à Saint-Germain en Laye et au lycée Pasteur de Neuilly. Suit les cours de philosophie de la Sorbonne et de l'université de Tübingen. Un échec à l'agrégation de philosophie en 1950 lui ferme les portes de l'université. Il gagne alors sa vie à la Radiodiffusion Française puis à Europe I.

Il se définit comme un "contrebandier de la philosophie", cherchant à faire passer Platon, Aristote, Spinoza et Kant dans des histoires et des contes. Il juge la valeur de ses oeuvres en fonction inverse de l'âge de ses lecteurs les plus jeunes. Il passe ainsi pour un auteur pour enfants, ce dont il se défend. "Je n'écris pas pour les enfants, dit-il, j'écris avec un idéal de brièveté, de limpidité et de proximité du concret. Lorsque je réussis à approcher cet idéal - ce qui est hélas rare - ce que j'écris est si bon que les enfants aussi peuvent me lire." C'est ainsi qu'il considère ses contes PIERROT OU LES SECRETS DE LA NUIT et AMANDINE OU LES DEUX JARDINS comme ses meilleures oeuvres parce qu'elles sont d'inspiration métaphysique et passionnent des enfants de six ans. VENDREDI ou LA VIE SAUVAGE a dépassé en France les 3 millions d'exemplaires.
Michel Tournier vit dans la Vallée de Chevreuse à 40km au sud-ouest de Paris dans le presbytère d'un minuscule village où il était le voisin d'Ingrid Bergmann.


Obs: Publicado no Brasil pela editora Presença.

novembre 16, 2006

Antuérpia - Bélgica

[Continuação de Bélgica, um pequeno grande país.]
Antuérpia, o diamante que nunca sai de moda

Antuérpia sempre teve destaque na Bélgica. No passado, era famosa por ser um grande pólo de comércio de tecido e um importante porto nacional. No presente, ganhou notoriedade por ser a capital da moda no país e por possuir uma agitada vida noturna.Mesmo conservando seu lado medieval e possuindo uma das maiores catedrais da região, a terra natal do pintor Rubens exibe um clima mais moderno que outros municípios de Flandres. A sensação que se tem, passeando pela cidade que fica a 48 quilômetros de Bruxelas, é que todo mundo ali é descolado.Sentiu-se um peixe fora d'água e tem dinheiro sobrando na viagem? Então, invista em novos modelitos. Nos postos de informações turísticas há folhetos com roteiros da fashion walk por E$ 3. Aos mais entendidos ou menos endinheirados, o Museu da Moda cumpre bem o papel. O local tem um design diferente e, na exposição permanente, vêem-se exemplares de várias épocas de chapéus, tecidos, vestidos, sapatos. Tudo separado por cores.Mas a principal cidade flamenga ainda é famosa por mais uma valiosa razão: seus diamantes. Cerca de 80% dos diamantes polidos no mundo vêm da Bélgica (pelo menos é isso que eles dizem). Saber mais sobre as tão cobiçadas pedrinhas fica fácil. Basta ir ao Diamant Museum ou à loja DiamondLand. Nesta última, além de conhecer o processo de lapidação do diamante em um tour de cerca de 10 minutos, pode-se adquirir uma dessas jóias.
CASA DE RUBENS
Seguindo a rota imaginária da fama de Antuérpia, vá então até a Rubens House (Casa de Rubens), um dos mais renomados pintores da arte flamenga. Na verdade são duas casas de estilo renascentista, uma ao lado da outra: a do lado esquerdo era sua casa, a do direito, seu ateliê. Passeia-se por quase todos os cômodos, alguns ainda guardam móveis da época em que o artista lá viveu. Na sala de jantar, o destaque é um auto-retrato.De uma forma ou de outra você passará pela Catedral de Nossa Senhora, um monumental templo gótico de detalhes surpreendentes em sua fachada, erguida entre 1351 e 1521. Dentro, há nada menos que sete corredores, paredes cobertas por afrescos e três obras de seu filho mais famoso. Bem perto dali, numa discreta casa de esquina, fica um dos restaurantes mais pitorescos da Antuérpia: o Elfde Gebod, ou traduzindo, o 11º Mandamento. É decorado com mais de 330 imagens de santos de tamanhos e origem variados colecionados pelo dono há mais de 25 anos. Se quiser colaborar, leve um do Brasil, que deverá ser aceito de bom grado.A especialidade são pratos típicos da região, mas como você provavelmente não vai entender nada do que está escrito no cardápio e os garçons falam pouquíssima coisa em outro idioma que não seja o flamengo, aí vai uma dica: endívias gratinadas e recheadas com presunto. Decore o pedido para não perder a chance de se deliciar: witloof in de oven - um manjar dos deuses numa casa de santos. (LR)